dimanche 6 mai 2012

Brève histoire du progrès – deuxième réflexion


« De tout temps, et encore aujourd’hui, les peuples civilisés ont cru qu’ils se comportaient mieux, et que, en fait, ils étaient supérieurs aux soi-disant sauvages. Mais les valeurs morales attachées à la civilisation sont spécieuses : trop souvent, elles servent à justifier l’attaque et la domination de d’autres sociétés moins puissantes. […] Les cirques romains, les sacrifices aztèques, les bûchers de l’inquisition, les camps de la mort nazis ont tous été l’œuvre de sociétés hautement civilisées. » - Ronald Wright
Claque dans l’égo des peuples civilisés? Je pense que oui moi! Je ne peux m’empêcher de former ma réflexion du chapitre deux sur ces paroles qui m’ont vraiment frappée. Je suis alors allée voir dans Antidote la définition de l’adjectif « civilisé » : « Doté d’une civilisation, d’une culture considérée comme évoluée ». N’étant pas satisfaite de ma réponse, j’ai cherché la définition de « évoluée » : « Qui est parvenu à un certain degré de développement culturel, social, économique ».  On s’entend qu’il y a un petit contraste ici? Il me semble que développement social et tous les évènements mentionnés dans la citation initiale sont deux choses qui ne vont vraiment pas ensembles!
Je ressens ainsi une certaine honte de faire partie de la civilisation. Dans le livre de Wright on répond aux gens qui ont la même réaction que moi : « Ceux qui n’aiment pas la civilisation et attendent qu’elle se casse la gueule arrogante devraient se rappeler qu’il n’existe pas d’autre moyen de faire vivre l’humanité, vu le nombre et l’état actuel de la population mondiale ». J’ai le goût de répondre à cette phrase en disant que c’est à cause des civilisations justement qu’on en est rendus là avec la population mondiale. « Il n’existe pas d’autre moyen de faire vivre l’humanité », et pis après? Avons-nous essayé autre chose?
Quand on y pense sérieusement, les humains font partie (je parle comme si j’en étais pas une…admettons qu’en ce moment j’ai honte, c’est la semi-pessimiste qui parle aujourd’hui!) de la nature. N’est-ce pas alors normal que certains y restent accrochés? Peut-on arrêter de croire que de civiliser les gens et la seule façon de s’en sortir? Nous l’avons vu dans les derniers jours… on s’en va directement dans un mur à cause des populations civilisées. Quand on regarde les tribus… leurs membres ont-ils vraiment l’air plus malheureux que nous?
J’ai l’air vraiment enragée contre la civilisation, mais ça ne veut pas dire que je propose une « décivilisation ». Ne pourrait-on pas trouver une solution hybride entre le « sauvagisme » et la civilisation? Je ne sais pas si c’est possible… c’est une idée lancée comme ça. Je me rassure en me disant que dans les dernières décennies, il y a eu un certain progrès ou développement social important qui rapporte la civilisation à des valeurs plus vraies. Ben, on ne peut pas dire que ça s’est produit partout, mais au moins lorsque quelque chose « d’incivil » se produit dans un pays, ce dernier est pointé du doigt par la communauté internationale, c’est déjà un pas pire début. 
OH! Progrès social… est-ce que je viens de parler d’un certain progrès dans un sens positif ?  Ne serait-ce pas ça la clé du progrès? Le progrès social… peut-être que tous les autres types de progrès dont ont a parlé depuis le début du cours sont en fait de la poudre aux yeux et que seul le progrès social représente un vrai avancement? Qu’en pensez-vous?

J'aimerais ajouter une chanson que vous connaissez sûrement tous! Depuis le début du cours j'avais hâte de tomber sur un sujet de blogue qui me permettrait de l'intégrer... et je l'ai finalement trouvé!  Les plus belles leçons de morales sont souvent dans les dessins animées, surtout ceux de Disney qui semble se donner la mission de faire passer des messages de morale. (Ok, j'avoue je suis une fan finie de Disney et aussitôt que j'ai la chance d'intégrer quelque chose d'eux dans mes projets ou sur Facebook je le fait... vous êtes contents là?  j'ai avoué!). Sans plus tarder, voici la chanson L'air du vent (ou Les couleurs du vent tout dépendant de la version) du film Pocahontas qui, je crois, démontre bien comment les civilisations peuvent parfois se baser sur des valeur qui « servent à justifier l’attaque et la domination de d’autres sociétés moins puissantes ». Il y a également un beau message de rapprochement avec la nature. 

Sur cette réflexion, je vais continuer la lecture du livre et je reviens dans les prochains jours (ou ce soir si j'suis super motivée) avec ma troisième réflexion...

2 commentaires:

  1. Je connaissais déjà la chanson, mais j'ai décidé de l'écouter à nouveau. C'est fou comment on ne voit pas certaines choses lorsqu'on est jeune parce qu'en comprenant bien les paroles, cette chanson prend un tout autre sens. Je la conseille à tous les adultes!

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  2. Wow Elsa. Je suis d'accord avec toi sur tout ce que tu dis (et j'aime bien l'ajout de la chanson qui est vraiment pas mal). C'est dommage que les « civilisations » sont ceux qui scrappent le monde; je crois comme toi qu'il faudrait tâcher de trouver un juste milieu è tout cela. Je ne prône pas une décivilisation mais un « repensage » de la notion de progrès. En écoutant la chanson, je me dis que c'est fou comment les Autochtones qui y sont présentés sont brillants; pourquoi les appelait-on (même si des tatas les appelle encore comme cela) des sauvages (une autre toune du film)? Je crois plutôt que s'il devait y avoir des sauvages, ce seraient nous, avec notre volonté infinie qui est en fait sauvage (capitalisme sauvage notamment). Bref, merveilleuse réflexion!

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