Je viens de terminer la lecture du premier chapitre du livre
Brève histoire du progrès de Ronald
Wright. Le livre s’appuie sur trois questions fondamentales posées par le
peintre Gauguin sur une ses peintures : D’où venons-nous? Que sommes-nous?
Où allons-nous?
Selon Wright, il est possible de répondre à la dernière
question en répondant aux deux premières puisqu’elles permettent d’identifier
les comportements humains qui se sont perpétués à travers les époques. Personnellement,
j’ai bien hâte de voir comment Wright réussira à répondre à la question. Je
reste un peu sceptique envers le fait que les comportements humains vont
continuer de se reproduire puisque je crois qu’il existe une différence
fondamentale entre le passé et le présent : la connaissance et l’analyse de
l’histoire. Aujourd’hui, les humains sont conscients plus que jamais des
erreurs produites par le passé puisqu’on les étudie sur les bancs d’école, on
en parle dans les médias et on les transmet dans la culture populaire. J’ose
croire et espérer que cette connaissance et cette analyse répandue des erreurs
commises éveilleront la conscience de l’humanité.
D’autre part, j’adore l’exemple de la chasse aux mammouths
du Paléolitique pour démontrer les pièges du progrès :
« Les chasseurs du Paléolitique qui ont appris à tuer
deux mammouths au lieu d’un seul avaient fait du progrès. Ceux qui ont appris à
en tuer 200 – en faisant culbuter un troupeau au bas d’un escarpement – en avaient
fait bien trop. Ils ont mené la grande vie pendant un temps, puis ce fut la
famine. » - Ronald Wright
J’ai entendu cette histoire pour la première fois au
dîner-causerie de lundi dernier au Centre INOVO. C’est à ce moment que j’ai
décidé que ma définition personnelle du progrès ne serait ni négative, ni
positive, mais plutôt neutre. Cette histoire rapporte aussi à la notion du court
terme et du long terme. Le fait de tuer 200 mammouths à la fois permet de
répondre à des besoins à court terme. Par contre, les conséquences de ces
actions affectent le long terme. Est-il possible de commencer à penser en
fonction du long terme? Au Paléolitique, les chasseurs n’avaient surement pas
les connaissances pour savoir que les ressources de mammouths étaient limitées,
cela peut donc justifier leurs actions. Par contre, aujourd’hui nous avons les
connaissances pour spéculer l’impact de nos décisions, ne serions-nous donc pas
censés être capable de freiner le progrès avant de franchir la limite?
Dans un autre temps, l’histoire de l’apparence d’un génocide
des hommes de Néandertal par Homo sapiens me porte à réfléchir sur l’espèce
humaine. Cette histoire me fait réaliser à quel point les humains (en général
bien sûr) ont un besoin de supériorité. Je me demande alors si ce besoin est culturel
ou naturel chez l’homme. À l’époque de ce génocide, la nature prenait encore
une place assez importante chez Homo sapiens… il est alors très probable, selon
moi, que la nature soit à l’origine de ce besoin. Si c’est le cas, on ne peut
rien y faire… déprimant n’est-ce pas?
Sur ce, je vais continuer la lecture du livre pour vous
revenir avec mes réflexions sur le prochain chapitre plus tard aujourd’hui…
Elsa :)
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