dimanche 6 mai 2012

Brève histoire du progrès – première réflexion

Je viens de terminer la lecture du premier chapitre du livre Brève histoire du progrès de Ronald Wright. Le livre s’appuie sur trois questions fondamentales posées par le peintre Gauguin sur une ses peintures : D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous?
Selon Wright, il est possible de répondre à la dernière question en répondant aux deux premières puisqu’elles permettent d’identifier les comportements humains qui se sont perpétués à travers les époques. Personnellement, j’ai bien hâte de voir comment Wright réussira à répondre à la question. Je reste un peu sceptique envers le fait que les comportements humains vont continuer de se reproduire puisque je crois qu’il existe une différence fondamentale entre le passé et le présent : la connaissance et l’analyse de l’histoire. Aujourd’hui, les humains sont conscients plus que jamais des erreurs produites par le passé puisqu’on les étudie sur les bancs d’école, on en parle dans les médias et on les transmet dans la culture populaire. J’ose croire et espérer que cette connaissance et cette analyse répandue des erreurs commises éveilleront la conscience de l’humanité.
D’autre part, j’adore l’exemple de la chasse aux mammouths du Paléolitique pour démontrer les pièges du progrès :
« Les chasseurs du Paléolitique qui ont appris à tuer deux mammouths au lieu d’un seul avaient fait du progrès. Ceux qui ont appris à en tuer 200 – en faisant culbuter un troupeau au bas d’un escarpement – en avaient fait bien trop. Ils ont mené la grande vie pendant un temps, puis ce fut la famine. » -  Ronald Wright
J’ai entendu cette histoire pour la première fois au dîner-causerie de lundi dernier au Centre INOVO. C’est à ce moment que j’ai décidé que ma définition personnelle du progrès ne serait ni négative, ni positive, mais plutôt neutre. Cette histoire rapporte aussi à la notion du court terme et du long terme. Le fait de tuer 200 mammouths à la fois permet de répondre à des besoins à court terme. Par contre, les conséquences de ces actions affectent le long terme. Est-il possible de commencer à penser en fonction du long terme? Au Paléolitique, les chasseurs n’avaient surement pas les connaissances pour savoir que les ressources de mammouths étaient limitées, cela peut donc justifier leurs actions. Par contre, aujourd’hui nous avons les connaissances pour spéculer l’impact de nos décisions, ne serions-nous donc pas censés être capable de freiner le progrès avant de franchir la limite?
Dans un autre temps, l’histoire de l’apparence d’un génocide des hommes de Néandertal par Homo sapiens me porte à réfléchir sur l’espèce humaine. Cette histoire me fait réaliser à quel point les humains (en général bien sûr) ont un besoin de supériorité. Je me demande alors si ce besoin est culturel ou naturel chez l’homme. À l’époque de ce génocide, la nature prenait encore une place assez importante chez Homo sapiens… il est alors très probable, selon moi, que la nature soit à l’origine de ce besoin. Si c’est le cas, on ne peut rien y faire… déprimant n’est-ce pas?
Sur ce, je vais continuer la lecture du livre pour vous revenir avec mes réflexions sur le prochain chapitre plus tard aujourd’hui…
Elsa :) 

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