jeudi 17 mai 2012

Brève histoire du progrès – dernière réflexion


Dans le cinquième chapitre, Wright revient sur les différentes notions abordées dans le livre en ajoutant de nouveaux éléments pour répondre à la question : où allons-nous? Puisque je ne sais pas trop comment orienter ma réflexion. Je vais réagir à différentes citations retrouvées dans le dernier chapitre.
« Chaque fois que l’histoire se répète, le prix augmente. » (p.163)
Wright commence le cinquième et dernier chapitre de son livre ainsi. Personnellement, chaque fois que je vois cette phrase, je suis bouleversée. Je n’arrive pas à croire que la civilisation humaine est en train de répéter les mêmes erreurs que commises par le passé. « Le prix augmente », c’est tellement vrai! Plus on avance dans l’histoire, plus les êtres humains sont nombreux, plus les institutions sont développées et plus les infrastructures sont nombreuses… répéter l’histoire ne fait que mettre en péril un plus grand nombre de ces entités.   Comme mentionne Wright dans son livre, l’effondrement de Sumer a affecté un demi-million de personnes et celui de Rome des dizaines de millions… qu’en sera-t-il de l’humanité d’aujourd’hui? Pas très cute… je vous le garantis!
« On ne peut faire cesser de terrorisme en traitant les symptômes plutôt que la cause. » (p.183)
Cette citation me fait rire. Y a-t-il une guerre plus impossible à gagner qu’une guerre contre le terrorisme? Comment est-ce que l’on peut vaincre un concept intangible? Ça ne se touche pas le terrorisme. On peut arrêter les plus grands terroristes de la planète… mais le terrorisme sera toujours une menace potentielle. De plus, les causes du terrorisme, comme mentionné dans le livre de Wright sont les inégalités sociales, la faim, la pauvreté, l’injustice… Pourquoi dépenser des millions dans l’armée afin de chercher à emprisonner le grand coupable quand s’attaquer à la source du problème pourrait en fait régler la plupart des problèmes dans le monde?
« Mère Nature vient toujours à la rescousse d’une société frappée de […] surpopulation, mais ces remèdes de seront jamais plaisants. » - Alfred Crosby (p.188)
Outch! N’est-ce pas assez rude comme phrase? Mais quand on y pense, c’est très vrai. Dans l’histoire il y a eu quelques épidémies qui ont fait un bon « ménage » de la population, entre autres, la peste noire et la grippe espagnole. Il y a quelques années nous avons eu peur que le H1N1 soit cette prochaine épidémie, finalement nous avons eu plus de peur que de mal… mais la prochaine épidémie n’est pas à tarder.   Ce qui est différent aujourd’hui… et qui va aggraver la situation, c’est que nous sommes extrêmement liés par les vols d’avion internationaux. Il est ainsi très facile de transporter un virus d’un pays et l’autre. Il suffit d’un virus assez solide pour qu’il se repende aisément partout sur la planète… Ainsi, on revient à la première citation : « Chaque fois que l’histoire se répète, le prix augmente. »  Par contre, l’histoire du virus est pas mal inévitable.
« Si la civilisation doit survivre, elle doit vivre des intérêts, et non pas du capital, de la nature. » (p.186)
En lisant cette phrase, j’ai tout de suite pensé à la chanson L’air du vent de Pocahontas que j’ai publié dans un de mes billets précédents :
Nous devons se rapprocher de la nature, elle doit faire partie intégrante de nos vies. Nous devons la servir autant qu’elle nous sert. En ce moment nous fessons que l’exploiter comme si elle nous appartenait en entièreté. Certains peuples et certaines cultures avaient déjà cette mentalité et cette façon de faire. Par contre, nous les Occidentaux, en prenant le pouvoir nous avons forcé le reste de la planète à exploiter la nature. Comment faire pour revenir aux sources? Apprendre à connaître la forêt, la terre, nos cours d’eau, nos animaux, nos plantes? S’intégrer à eux? Leur donner autant qu’on leur donne? Transformer notre relation parasitaire avec la nature en relation symbiotique? Il y a des façons de faire. Selon moi, au Canada, nous pouvons apprendre cette sagesse de nos aînées et nos Premières Nations.
« Nous sommes maintenant à l’étape où les Pascuans auraient encore pu mettre un frein à la coupe et à la sculpture insensée, où ils auraient pu ramasser les dernières graines d’arbres pour replanter hors de l’atteinte des rats. » (p.189)
Comme je l’ai mentionné dans la dernière réflexion, je trouve un peu insensé de croire qu’il va se produire la même chose avec l’humanité qu’avec les Pascuans. Certes, je suis d’accord avec Wright qu’il faut agir maintenant, qu’il y a encore de l’espoir. Par contre, peu importe ce qui va se produire, je ne crois pas que la race humaine va s’éteindre de si tôt. Elle va probablement descendre d’un nombre TRÈS considérable, mais s’éteindre, je doute. Les terres agricoles de certaines régions seront encore capables de fournir de la nourriture même si les températures augmentent et que le pétrole s’épuise. Cependant, ce n’est pas une raison pour ne pas agir maintenant et tout de suite pour essayer de sauver le plus de gens possible et s’assurer que la misère ne soit pas aussi grande que mon côté pessimiste l’imagine.
« Le grand avantage que nous détenons, notre meilleure chance d’éviter le sort des sociétés passées, est que nous connaissons leur histoire. » (p.189)
Cette phrase me fait tellement rire! Elle est porteuse à la fois d’espoir et de désespoir. Si nous connaissons déjà le sort des sociétés passées et qu’on ne fait rien, est-ce que ça veut dire que nous sommes tous en train de créer un suicide collectif? Qu’il sera impossible de renverser la tendance? Nous le savons déjà… pourquoi ne l’applique-t-on pas? La graine d’espoir se retrouve dans le fait de « connaître ». Heureusement, certaines personnes sont plus lucides que d’autres… peut-être qu’un jour le 100e va apparaître comme par magie?
Alors, voici mes réflexions pour le chapitre 5! Dans quelques minutes je vais publier mon billet de conclusion du cours… ah!! J’ai le motton!

2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup, et ce depuis longtemps, la dernière citation. Connaitre l'histoire permet d'éviter de commettre les mêmes erreurs. Le fait que nous ne changeons pas de cap s'explique, d'après-moi, de 3 façons.
    1) Nous connaissons mais ne maîtrisons pas l'histoire. Je m'explique, nous apprenons l'histoire à la façon d'un roman. Les connaissances historique ne servent pas à la majorité des gens à réévaluer le présent ni à prendre des décisions dans le futur. Pour la majorité des gens, les connaissances historiques sont dissocié de la vie de tout les jours.
    2)Nous la connaissons et faisons un lien avec le passé et le monde d'aujourd'hui. Cependant, nous n'avons pas d'idée comment précédé, agissant ainsi comme des poules sans têtes. Être paralysé par la vérité n'est pas mieux que de vivre dans l'ignorance dans la plupart des cas.
    3) Nous connaissons, faisons un lien entre passé, présent et futur mais croyons qu'il n'y a rien à faire, que c'est une sorte de destin et que nous sommes déjà trop engagé pour reculer. Encore pire, penser que la catastrophe peu les éviter de leur vivant, ayant aucune pensé pour la progéniture.
    La leçon, agir contrairement aux gens dans l'une des trois lignes de pensé précédentes. Maintenant, nous voici face à une grande question:
    Comment agir?

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  2. La réponse à toutes ces questions : l'anticipation politique

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