lundi 30 avril 2012

Le progrès selon elle...


Salut!
Nous venons de participer, ce matin, au premier cours « Comment survivre au progrès? » à l’Université de Hearst. Ce cours sera offert de manière intensive en bloc de trois semaines. Une des tâches à réaliser dans le cadre du cours est de produire un blogue quotidien dans lequel chaque étudiante (on est juste des filles!) devra faire une réflexion sur certaines questions posées.
Pour ceux qui me connaissent, vous savez sans doute que j’ai terminé mon baccalauréat en administration des affaires la semaine dernière et que je vais commencer une maîtrise en sciences sociales du développement territorial à l’Université du Québec en Outaouais en septembre prochain. Alors pourquoi ai-je décidé de suivre ce cours?
La thématique du progrès me charme. On retrouve le progrès partout dans notre société et on ne sait jamais trop comment s’y adapter. Dans le cadre du cours, on parle même d’y survivre! La thématique du progrès va également de pair avec le développement territorial. Il est impossible de penser en terme de développement sans y intégrer la notion du progrès.   Il m’était alors impossible de penser à passer à la maîtrise en laissant passer une occasion comme celle-ci; une occasion de réfléchir, connaître, apprendre et agir sur l’avenir de notre société. Par contre, avant de chercher à trouver des solutions, il est important de bien comprendre le sujet.
Qu’est-ce que le progrès? Ce matin, le premier exercice consistait à réfléchir sur la notion de progrès. Au départ sur la feuille, j’ai gribouillé les mots :
  • évolution;
  • avancement;
  • amélioration;
  • changement;
  • plusieurs domaines (social, technologique, spirituel, économique, idéologique, etc.)
Par la suite, je me suis dit que pour savoir s’il y a effectivement une évolution, un avancement ou une amélioration, il est essentiel d’avoir une mesure. J’ai donc ajouté sur ma feuille :
  • une action continue qui permet d’atteindre un but ultime (il y a progrès si on avance vers le but).
Cette phrase m’a donné l’idée d’élaborer un schéma du progrès :
On pourrait débattre longuement à savoir si le progrès a un début du non. Selon moi, le progrès n’a pas de commencement, il est impossible de savoir quand il a commencé et quand il va se terminer. C’est pourquoi j’ai décidé d’ajouter un bout de flèche au début et à la fin.
Après réflexion, j’ai trouvé que ce schéma était trop simpliste pour élaborer ma pensée et qu’il représentait quelque chose de trop linéaire et constant. J’ai alors dessiné un autre schéma :
Bien que ce schéma soit mieux que le premier, je crois personnellement qu’il n’est pas complet. Je chercherai à le modifier et à l’améliorer tout au long du cours. Pour l’instant, j’ai déterminé que chaque boucle représente une action pour atteindre le but. À chaque action produite, il est possible que l’on avance ou que l’on régresse.   Par contre, qu’il y ait régression ou avancement, on finit toujours par avancer tout de même, car le progrès fonctionne également par le principe d’essai/erreur. Ainsi, à chaque erreur commise, on se retrouve un pas en avant de la position où l’on se trouvait auparavant.
Le progrès est un mot à sens très large, il peut s’appliquer à un cheminement personnel comme à un cheminement social à différents niveaux. Il semble être une notion subjective qui diverge selon les cultures. Le progrès d’un peut alors nuire à celui d’un autre. Si le progrès est le cheminement vers l’atteinte d’un but, il est fort possible que les buts individuels aillent en contradiction avec les buts collectifs. Peut-on alors parler d’un réel progrès?
Par la fin du cours, j’aimerais être capable de trouver une solution à cette question. Est-ce que la notion de progrès doit être abordée de manière individuelle ou de manière collective? Ou est-ce qu’elle peut être abordée des deux angles à la fois? La réponse suivra, je l’espère, dans les prochains jours! :D 
p.s. Sentez-vous libres de commenter, réagir, débattre ou ajouter! 

8 commentaires:

  1. Allo Elle ça!

    Je te reconnais bien dans cet écrit. Je te souhaite de trouver réponse à ta question. Quand à moi, je pense que c'est la progression des individus qui fait que la société progresse. Il peut difficilement avoir de progrès si la société est composée de gens qui ne veulent pas de changements.

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    1. Pour être honnête...j'ai tellement réfléchit que certaines choses m'ont échappées. Je trouve très intéressant l'idée que ce que sont le progrès des individus qui font le progrès de la société... mais ça m'embête aussi. Si certains individus progressent et d'autres du tout.. est-ce qu'on peut parler d'un progrès quand même? Et si le progrès se fait au détriment de vies...

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    2. On en voit des individus qui ne suivent pas le progrès. Si tu penses aux Ménonites, par exemple, qui semblent vouloir tenir tête au progrès. Ça n'a empêché pas le reste de la société de progresser. C'est quand une grande masse de la population refuse d'avancer que ça peut ralentir le progrès. Je pense que le progrès est guidé en grande partie par le capitalisme. Difficile de l'arrêter lui quand il décide de foncer.

      Et si le progrès se fait au détriment de vies... c'est malheureux mais je pense que ça arrive quotidiennement. Tous les gens qui meurent au travail, toutes les maladies que le progrès apporte dans nos vies....

      Vive le progrès hein!

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  2. Salut! ça n'a pas rapport à ton message mais je ne peux pas écrire sur ton blogue sans faire un commentaire. Donc voici : juste pour te remercier d'avoir soulevé l'importance de l'éducation ce matin. J'avais complètement oublié cet aspect-là et je demandais bien si l'une d'entre nous allait amener une solution potentielle et tu l'as fait! Bref, je crois que tu as entièrement raison et que l'éducation profite à tous, et ce, à tous les niveaux. Que ce soit parce que, de façon générale, plus les gens sont éduqués, moins il y a de procréation. Cependant, ce sont aussi, et cela n'est qu'une hypothèse personnelle qui devrait être vérifiée, à mon avis, les plus éduqués qui ont les moyens de se permettre un style de vie comme le nôtre et d'ainsi « scrapper », en partie du moins, notre planète. De plus, l'éducation contribue à avoir de meilleures conditions de vie. Je crois aussi qu'en ayant un monde plus éduqué, la politique, comme bien d'autres domaines d'ailleurs, intéresserait un plus grand nombre de personnes et, au final, cela pourrait contribuer à l'avancement vers un monde meilleur (je sais que cela sonne pas mal optimiste et rêveur). L'éducation peut servir à toutes sortes de choses, et ce, pour servir diverses fins.

    Bref, Merci Elsa!

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    1. Et bien tant mieux... je crois que c'est un sujet qui va revenir souvent!

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  3. J'aime vraiment ton schéma même si crois, comme tu dis, qu'il peut être améliorer. C'est une bonne façon de voir le progrès d'après moi, c'est certain qu'il va y avoir des erreurs, mais si on apprend de celles-ci ça nous aide à progresser!

    Plus de dessins svp! :)

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  4. Bravo Elsa! Très belle réflexion sur le progrès. J'aime aussi ton schéma. Par contre l'idée des deux flèches m'embête. C'est comme si on pouvait régresser comme individus ou comme société. Et je crois qu'il y a régression d'un individu ou d'une société seulement suite à un accident ou une maladie super grave dans le cas d'un individu ou d'une catastrophe d'une proportion gigantesque dans le cas d'une société. Car selon moi, si je veux atteindre par exemple le but X, donc par essaie et erreur, je progrèsse peu à peu vers ce fameux but X. Si je réussi à atteindre le but X, j'avance sur ta courbe du progrès. Mais si en cours de route, j'échoue complètement ou j'abandonne l'idée d'atteindre le but X, est-ce que je retourne complètement en arrière à la case départ? ou est-ce que les connaissances acquises en court de route me permettent de rester sur une position plus avancée sur ta courbe sur le progrès. Tout ça pour te dire que ma première suggestion afin d'améliorer ta courbe du progrès serait de remplacer le symbole de flèche à la gauche de la courbe par un symbole qui représente l'incertitude du début. Peut-être trois petit points (...) ou trois lignes obliques (///). Qu'en penses-tu? Bonne journée.

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    1. Salut Stéphane!
      J'avais justement la crainte que certaines personnes voient la flèche comme une régression mais je ne savais pas trop comment faire pour démontrer un début inconnu. J'aime bien l'idée des trois points.. mais en y repensant il aurait peut-être été plus sage d'enlever complètement la flèche et commencer la ligne dans le vide. Dans ma tête, je n'avais aucun autre choix que de commencer par un point ou une flèche...

      Personnellement je crois uniquement dans la régression éphémère. Il se peut qu'il y ait de petites régressions lorsque l'on tente une action et que l'effet est négatif, par contre comme je l'ai mentionné dans ma publication, je crois que le progrès fonctionne par le principe d'essai/erreur. Les erreurs produite, qui font régresser à court terme, sont les meilleurs moteurs de progrès à long terme.

      Tout cela pour dire que t'as raison! Merci de ta contribution.

      Elsa :)

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